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mercredi 21 décembre 2011

Safari sur le Nil...en Ouganda

Affolées par le vrombissement de l’appareil, girafes et antilopes détalent de part et d’autre de la piste où notre avion est sur le point d’atterrir. Par la voie des airs, on entre directement au coeur du parc national des chutes Murchison.

Depuis un bon moment, nous longions le lac Albert dont l’Ouganda et le Congo se partagent les eaux sur quelque 160 km. Le parc national se situe juste là, à la tête du lac que l’on décrit comme l’un des plus poissonneux qui puisse exister.

Une simple clôture délimite l’aérodrome que garde une brigade de militaires. Des excréments d’animaux sauvages jalonnent la piste. Un véhicule nous attend, qui nous conduit au vaste hôtel établi sur la colline donnant sur le Nil. Curiosité, à l’entrée de l’établissement, trône un arbre couramment appelé saucissonnier ou arbre à saucisses d’où pendent d’énormes fruits dont la forme évoque celle de la charcuterie bien connue.

Safari en croisière

À bord d’un navire doté d’un pont-terrasse, nous remontons le cours du Nil. Dans la falaise qui se dresse sur la rive occidentale du fleuve, bruissent des colonies d’oiseaux. À même la terre, ils ont installé leur habitat troglodytique. Puis, le relief change, la rive devient un vaste champ marécageux où s’épanouit la jacinthe d’eau. En bandes ou isolés, les hippopotames y barbotent. Un buffle, à demi immergé, broute tranquillement.

Au loin, à l’ombre d’un hallier, un énorme crocodile marque un temps de repos. Il a la gueule ouverte. Pour cette espèce, c’est une façon, me précise quelqu’un, d’assurer une ventilation de l’organisme. Après un tournant, les chutes Murchison se révèlent. Une épaisse mousse formée par les tourbillons envahit la surface du fleuve.

Le bateau accoste sur un promontoire rocheux, le temps que certains touristes se fassent immortaliser face aux chutes «découvertes» en 1864 par l’explorateur Samuel Baker. Ce dernier baptisa les chutes du nom du président de la Royal Geographical Society britannique, qui à l’époque commanditait des missions d’exploration.

C’est du sommet que les chutes que forme là le Nil, compressé entre deux masses rocheuses, sont le plus spectaculaires. Pour profiter de cette vue, il faut toutefois mettre pied à terre et escalader la falaise. Genoux fragiles et souffle court, s’abstenir.


Source : Canoe.ca, Paul Simier

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