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mercredi 14 décembre 2011

Quand le paysage s’anime pour être raconté aux visiteurs

Lorsque les gens connaissent l’histoire qui se cache derrière le paysage, ils sont beaucoup plus susceptibles de vouloir le protéger, de partager les récits qui le concernent et de ressentir une fierté à son égard. Pour sensibiliser la population à la richesse de son milieu, un organisme de la Belgique met de l’avant une initiative inspirante d’analyse du paysage. Le succès de cette démarche réside surtout dans l’implication de la population locale. Les résidents se sont, d’une certaine façon, réapproprié leur région. Voilà une touche distinctive qui constitue un bel atout pour une destination touristique.

Ce projet a été présenté à l’occasion de la conférence annuelle Atlas 2011, en Lettonie, qui portait sur le paysage et sa relation avec le tourisme.
L’histoire

Sur la majorité du territoire de l’Europe occidentale, la nature, la culture et l’humain sont intimement reliés. Plusieurs actions humaines sont responsables des changements du paysage: les méthodes de culture de la terre, l’extraction de ressources naturelles, la déviation de cours d’eau, le patrimoine bâti, etc.

Dans la vallée de la rivière Démer, la majorité de la population locale, surtout les plus jeunes, ignorait l’histoire qui sous-tend le paysage actuel de la région. Les transformations apportées effacent habituellement les traces des utilisations passées, et les signes encore visibles de changement de vocation ne suscitent pas nécessairement d’intérêt. Pourtant, l’analyse des différentes époques d’un paysage permet de découvrir une partie de l’héritage culturel d’une région.

À partir de cette problématique, l’organisme belge Regionaal Landschap Noord-Hageland a mis en place une démarche d’analyse du paysage de cette région afin:
  • de colliger et conserver les informations sur l’utilisation du territoire au fil des décennies avant qu’elles ne soient perdues ou oubliées;
  • de faire prendre conscience aux résidents des transformations apportées par l’homme et des histoires qui y sont reliées;
  • de faire un exercice de remue-méninges avec les habitants de la région, pour mieux cerner l’identité du lieu;
  • de susciter une prise de conscience régionale, de faire voir le paysage comme un élément identitaire et comme un atout touristique;
  • d’amener la population locale à s’engager dans la transmission des connaissances relatives au paysage et dans l’évolution de la région en général.

Source : Réseau de veille en tourisme, Analyse rédigée par Claudine Barry

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