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mercredi 7 décembre 2011

Au Burundi, en l'an 1 du tourisme

Partout, en dehors de la capitale, jeunes comme adultes nous adressaient de grands signes et des cris de bienvenue. À chaque arrêt, des attroupements se formaient autour de notre minibus.

C’est comme cela que ça se passe en l’an 1 de l’ère touristique. Avec un président réélu démocratiquement en 2010, le pays est en paix, du moins officiellement, après une décennie de fortes turbulences intérieures. À présent, tout comme ses quatre voisins membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est, le Burundi veut miser sur le tourisme.

«Nous avons défini le tourisme comme prioritaire dans notre développement », nous a déclaré Mme Victoire Naïkumana, la ministre du Tourisme du Burundi, en nous accueillant à Bujumbura. Selon elle, plusieurs facteurs plaident en faveur de son pays, à commencer par un des climats agréables toute l’année, le sens de l’hospitalité de la population et, sur une petite superficie, tous les paysages d’Afrique.


Grand lac et montagne

Le Burundi est bordé en grande partie sur sa façade occidentale par le lac Tanganyika, un immense plan d’eau mesurant au total 677 km de long et jusqu’à 72 km de large, et baignant quatre pays.

Des ports de pêche sont échelonnés tout le long du lac, qui approvisionnent la population en poissons, les uns vendus frais, les autres fumés avant d’être acheminés vers l’intérieur des terres. C’est aussi sur la rive du lac que sont implantés deux complexes touristiques de niveau international, l’un en périphérie de Bujumbura, l’autre à 50 km plus au sud. La plaine qui borde le lac est plantée en palmiers à huile. Les régimes de noix de palme sont traités dans une série d’unités artisanales où l’on extrait l’huile «rouge» à usage alimentaire.

Les bananiers occupent également une grande partie des terres côtières, produisant, selon la variété, un légume ou un fruit, et aussi la matière première pour la fabrication de l’«inzoga», une sorte de «bière» locale. Le coeur du Burundi est formé d’une succession de montagnes qui culminent à plus de 2600 m et de plateaux.


Thé et café

Les Burundais sont d’ardents travailleurs comme en atteste partout l’infinité de parcelles cultivées sur les versants des collines.

La nature du sol combinée à un climat propice permet de réaliser annuellement plusieurs récoltes de fruits et de légumes, nous racontent des hommes rencontrés sur le bord d’une route où ils se postent pour vendre leur production. À travers le pays, les marchés de plein air regorgent de produits alimentaires frais.

L’argent, la population rurale le retire de deux productions destinées à l’exportation. On estime que le café procure un revenu à un foyer burundais sur deux. Du fait de conditions climatiques particulièrement favorables, la dernière récolte a même été six fois supérieure à la précédente.

Mais, des anomalies dues au système économique national font que la mise en marché ne profite pas correctement aux petits producteurs. À lui seul, le café, avec une production de 30 000 t, représente quelque 80% des recettes d’exportation. L’autre production de rapport est le thé. Là aussi, des dysfonctionnements subsistent dans les structures de traitement, partie publique, partie privée, toujours au détriment d’une population très pauvre. À défaut de grands parcs naturels, Burundi peut en tout cas miser sur sa belle nature et son peuple accueillant.

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Source : Canoe.ca, Paul Simier

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