Le Trastevere occupe une partie de la rive droite du Tibre, fleuve charriant paresseusement ses eaux vertes à travers Rome. Ce quartier autrefois populaire - qui tire son nom du latin «trans tiberium», «au-delà du Tibre» - est devenu au fil du temps l’un des lieux branchés de la capitale italienne. Ses ruelles étroites et ses murs ocre à la peinture écaillée charment également les visiteurs étrangers, leur offrant une vision de la Rome telle qu’ils se l’imaginaient, à la fois pittoresque et vibrante.
Conquis, les touristes sont nombreux à se presser autour des sites d’intérêt du quartier. Mais cela n’est en rien comparable aux foules qui prennent d’assaut la fontaine de Trevi, la Basilique Saint-Pierre ou le Colisée. Qui plus est, à la nuit tombée, la population italienne reprend ses droits: la jeunesse romaine s’installe aux terrasses des nombreuses «osterie» (bistrots), ou sirote des cocktails dans les bars à la mode. Même à une heure tardive, il n’est pas rare de croiser des familles, leur bébé sagement endormi dans une poussette, en train de déguster une crème glacée au pied d’une fontaine ou de grignoter une «pizza al taglio» (l’équivalent de notre pointe de pizza).
Monts et merveilles
Le quartier regorge de sites d’intérêt pour les amateurs d’histoire et d’œuvres d’art. Par exemple la Basilique Santa Maria in Trastevere, située sur la place du même nom, l’une des plus anciennes églises de Rome. Selon la légende, elle se dresse là où aurait jailli une source d’huile miraculeuse le jour de la naissance du Christ. Autre incontournable: la Basilique Santa Cecilia in Trastevere, bâtie sur les lieux où Sainte Cécile a subi son martyre en 230 après J.-C. À visiter également, la somptueuse Villa Farnesina, construite au 16e siècle pour un riche banquier. Elle abrite de splendides fresques du peintre Raphaël.
Pour fuir la chaleur, on monte sur la plus haute colline de Rome: le Janicule («Gianicolo»), qui offre une vue imprenable et circulaire sur la ville. C’est là que les familles romaines prennent le frais durant les fins de semaine. Installées sur leurs chaises pliantes, des grands-mères discutent parmi les bustes de marbre des soldats de l’armée de Garibaldi, qui y combattit en 1849.
De retour en ville, c’est en faisant un détour au bord du Tibre qu’on peut véritablement prendre le pouls de la vie romaine. En été, dans le cadre de l’événement «Lungo il Tevere Roma», une partie des quais bordant les deux côtés du fleuve sont aménagés, de même que ceux de l’île Tibérine. On y retrouve un cinéma en plein air, une foule de petites boutiques, des tables de ping-pong et de baby-foot, quantités de restaurants et de coquettes terrasses installées en plein air. Confortablement assis parmi les coussins moelleux, sous un éclairage tamisé, on déguste un mojito en regardant les eaux du fleuve s’écouler lentement. Ça doit être ça, la dolce vita.
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Source : Canoe.ca, Emmanuelle Gril | Agence QMI
Source : Canoe.ca, Emmanuelle Gril | Agence QMI
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