Des températures superficielles océaniques inhabituellement élevées sont des drapeaux rouges d’alerte, qui annoncent une saison sévère d’incendies forestiers quatre à six mois plus tard.
L’affirmation de Yang Chen, de l’université de Californie à Irvine, est claire. Dans une étude financée par la NASA, le scientifique a démontré que les feux de forêt qui frappent chaque année le bassin amazonien étaient liés à des changements de température de 0,25 °C dans l’Atlantique Nord ou de 1 °C dans le Pacifique central. Il explique ainsi :
L’immensité de la surface des océans fait que l’énergie associée à une variation extrêmement faible de la température superficielle est très importante, suffisamment pour modifier la circulation atmosphérique et le régime de pluies du continent.
Les chercheurs pensent que ces perturbations entraînent un déplacement vers le Nord des pluies qui devraient normalement tomber sur la forêt amazonienne. Ce phénomène se traduit par un assèchement de la végétation, qui devient plus inflammable. C’est l’analyse des données collectées par les satellites de la NASA “Terra” et “Aqua” sur une période de neuf ans qui a permis d’établir le lien entre incendies forestiers et température de surface des océans.
Entre Atlantique et Pacifique
Les travaux des scientifiques vont plus loin et montrent que les incendies du Sud-ouest de l’Amazonie sont fondamentalement liés aux variations des températures superficielles de l’Atlantique Nord, tandis que ceux de l’Est de l’Amazonie dépendent principalement des changements de température du Pacifique central. L’espoir des chercheurs est que leurs travaux puissent servir de base à la création d’un système d’alerte anticipée permettant aux gouvernements d’Amérique du Sud d’être mieux préparés pour lutter contre les feux de forêt.
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Source : Green et vert
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